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    Ebermani Spectacle

    Vissi d'Arte

    Je vécus d'art, je vécus pour maria
    La vie de Maria Callas racontée par sa gouvernante Bruna

     

    Contact / informations

    06 68 11 04 05

    Le 1er décembre 2017 à 20h30 - Théâtre de la Tache d’Encre, 1 Rue de la Tarasque, 84000 Avignon
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    • L'actrice Elena Bermani
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    La pièce de théatre Vissi d'Arte
    Je vécus d'art, je vécus pour maria

     

    Intimité feutrée, mobilier désuet avant que d'être ancien, lumières tamisées : nous sommes dans le salon de Maria Callas sur lequel veille Bruna, gardienne du plus fragile des mythes : une voix qui fut celle du 20ème siècle.

     

    Pénombre, silence où fait irruption la voix de la Callas.

    Le silence et le chant, une autre voix s'y mêlera : celle de Bruna, chef d'orchestre du souvenir, évocatrice d'une ombre qui aima le chant plus que sa vie.

     

    Onassis plus que le chant et qui mourut d'avoir aimé. Ce pourrait être un mélodrame, c'est une tragédie que revit Bruna, presqu' ombre elle même, couleur de cendre, de poussière, timbre ténu que réchauffe un soupçon d'accent italien, peu d'éclats qu'interrompt une toux. Usée jusqu'aux fibres du cœur, la gouvernante fidèle qui se tient devant nous, 25 ans d'amour et de vénération.

     

    Elle va et vient dans l'espace que clôt l'assistance attentive, l'arène où elle livre un ultime combat : ravir à l'oubli une légende. Elle va et vient, des uns des autres, conviviale, offrant le thé à nous ses hôtes. Elle s'est tenue immobile devant le lit vide que tache une rosé rouge.

     

    Elle va et vient dans l'espace que clôt l'assistance attentive, l'arène où elle livre un ultime combat : ravir à l'oubli une légende. Elle va et vient, des uns des autres, conviviale, offrant le thé à nous ses hôtes. Elle s'est tenue immobile devant le lit vide que tache une rosé rouge.

    Note de l'auteur

     

    Nous nous trouvons devant une grande porte avec le nom de Maria Callas. Nous frappons, une femme âgée nous ouvre, qui nous reçoit, elle est contente de nous voir. "Madame" - c'est-à-dire la Callas -"n'est pas là, elle va arriver". En attendant nous pouvons nous asseoir et l'écouter pendant qu'elle nous prépare un thé.

    La femme qui parle est Bruna, la fidèle gouvernante de Maria Callas, à son service de 1953 à 1977. Bruna a été, pourrait-on dire, l'ombre de la Callas et comme une Vestale, elle défend sa mémoire, ses souvenirs, l'idée d'une femme qui a représenté toute son existence, grâce à qui sa vie a eu et a encore un sens qui va au-delà du simple fait d'être.

    Qu'est-ce qu'un mythe ? En religion, c'est la narration sacrée des faits et des origines des dieux et des héros. Il peut être l'exposé d'une idée sous forme allégorique : le mythe de la caverne chez Platon. Il peut être une utopie, une illusion : sa fortune n'est qu'un mythe. Par extension, il est l'image idéalisée d'un événement ou d'un personnage qui a un rôle déterminant dans le comportement d'un groupe. Une légende. Maria Callas est tout cela.

    Sa dimension artistique a divisé le monde de l'opéra en A.C. et fyC. c'est-à-dire "Avant Callas" et "Après Callas", sa force d'interprétation a libéré la scène lyrique des effets de voix, prétentieux, stériles, elle a réussi à donner une âme aux personnages. La Cailas n'était pas une voix dans une femme mais une femme avec une voix, sa vie au-delà de la légende a été une tragédie, qu'elle vécût totalement, en héros.

    C'est Justement cette dimension mythique que Bruna nous la livre avec une ferveur et une passion presque religieuse, insistant sur le tourment de son âme, et ce tourment avait un nom Aristote Onassis.

     

    Finalement ce que nous raconte Bruna est une grande histoire d'amour, la rencontre entre deux "titans", leur relation tourmentée, le triste épilogue. Tout concourt encore davantage à donner à cette histoire une sacralité mythique, elle semble nous laisser entendre que le bonheur n'est pas de ce monde si deux Dieux comme la Callas et Onassis n'ont pu être heureux, les raisons sont impénétrables, inconnues même du destin qui, inexorablement se réalise sans clémence.

    Bruna attend encore le retour de sa "maîtresse" qui pourtant "n'est plus ici", elle attendra toujours, parce qu'elle se sent comme la pièce d'un puzzle qui complète une mosaïque, il ne pouvait en être autrement, peut-être parce que au fond, elle sait que de cette façon elle a conquis une place dans l'histoire.

    De la Callas, on sait tout désormais, des dizaines de biographies ont été écrites, alors pourquoi un spectacle sur elle ? Parce que je crois que c'est un moyen d'ajouter une autre vision de son histoire, de l'héritage qu'elle nous a laissé.

    Bruna représente la simplicité, le quotidien, cette contingence face à laquelle il n'est pas possible de mesurer le génie, dont toutefois on entrevoit l'envergure, dont on vénère l'immensité de pensé% l'étendue des performances, ainsi nous écoutons l'histoire que Bruna nous raconte et nous sommes à ses côtés guettant presque honteux les battements de ce cœur, son bonheur, son tourment, toute la tristesse du monde. Finalement le désir de voir entrer Maria Callas par la porte que nous venons de franchir se fait irrésistible, mais la "Divine" ne peut entrer, son corps n'est plus parmi nous, même si elle est encore au milieu de nous, elle est une idée, une légende, un mythe.

     

     

    Roberto d'Alessandro

    Lieu de la pièce Théatre AL ANDALUS, Avignon

    Théâtre AL ANDALUS 25, rue Amphoux - Avignon

     

    Résa : +33 (0)6 68 11 04 05

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